30 mars 2006

Oubli !

Je veux bien que des groupies hurlantes utilisent ma bannière à condition de laisser mon copyright (j'y tiens, j'étais au taquet ! je sens bien que je suis au sommet de ma sensibilité artistique là).

Sinon c'est ici qu'il faut regarder :

Pom pom girl attitude avec des coeurs


Christophe je t'aime-t'es le meilleur-tu m'as donné la patate hier soir à la Nouvelle Star et j'ai eu peur pour toi tout en haut du grand escalier-j'étais suspendue à ton groove et à ton déhanché-si tu continues comme ça tu vas réussir à me faire oublier Steeve Estatof.

Pétage de plomb en direct de mon fauteuil.

28 mars 2006

Recette


Bilan de la journée : irritabilité débonnaire, un genre nouveau. Mais je reste prudente.

Une régression perverse me titille le cerveau primitif, je vais foutre des miradors devant le bureau, histoire de préserver mon territoire, si je dois rester coller à ce siège durant les prochains jours, il faut me préparer, j’ai des chips à disposition.

Mardi donc c’est neurones de traviole. Avec une sauce aigre douce pour nourrir la bestiole. Cannibale en semoule, purée de soucis pas si grave, du fun dans les chaussettes propres de ce matin, des pensées fumées qui rôtissent sur le grill : il y a boire et à manger. Je ne bougerai pas, j’ai le début d’un frisson extatique, le mantra roulé en boule prêt à dégoupiller.

Amis du soir, bonsoir !

27 mars 2006

Le Rendez-Vous - Monstre de fin de tableau, mana -5

Ah la la, c’est quand même con un humain, suffit qu’on gratte un peu dans son cœur en porcelaine pour qu’il fasse le beau et qu’il dise oui à tout.

Par exemple. Après une « autre » réunion, on me demande si « mademoiselle, vous ne pourriez pas nous apporter une maquette du jeu pour le mois d’avril ».
Moi : Ah oui ? bon bon bon, c’est-à-dire que je ne voudrais pas pousser plus loin le graphisme avant une confirmation de l’acceptation du dossier, j’ai déjà passé pas mal d’heures (si le dossier ne passe pas je sais où je pourrais me les mettre ces 150 heures de taf)…
Lui : et votre travail est excellent, vraiment votre visuel nous plait beaucoup…
Moi : merci (150 heures quand même), je n’avais pas accès à votre charte graphique or je tenais à ce que cette présentation soit déjà à vos couleurs, plutôt que de vous servir un concept qui fonctionne mais impersonnel (là j'ai p't'et fait une boulette), j’ai donc recréé vos éléments graphiques qui paraissaient intéressants pour un jeu de société.
Lui : C’est réussi ça me convient tout à fait, mais vous savez ce n’est pas moi qui décide. Vous défendez le projet avec passion. Enfin vous verrez qu’au fur et à mesure des réunions, les désirs des uns et des autres vont venir enrichir le projet, et d’ores et déjà si vous pouviez rajouter quelques une des photos que l’on peut trouver sur notre site et faire un plateau de jeu et quelques cartes découpées avec le matériel réuni ce sera plus facile de faire passer le message au big boss (il n’a pas employé ce terme mais je préfère garder l’anonymat de notre commanditaire, en même temps ça jette, non, « commanditaire » ?), il est joueur le patron et il lui faudra des trucs dans les mains, des beaux visuels et un concept sur papier ça ne va pas suffire, il voudra manipuler c’est certain !
Mon collègue et chéri : Euhhhhh… c’est-à-dire qu’il nous faut un peu de temps pour tout ça.
Lui : Bon de toute façon le jeu ne sortira qu’en 2007 mais il faut faire une présentation au chef en avril… et puis de toute façon vous allez avoir un peu de temps, problèmes de timming, de vacances pour moi, gnagna, vacances pour les autres, enfants, gnagna, tout ça… vous nous appelez pour fixer la prochaine réunion pour la Grande Réunion d’avril.
Mon collègue et chéri : Oui bon ok, on peaufine donc, et on fait en sorte que tout soit prêt en avril (il se trouve que nous avons une vie sociale aussi trépidante que celle d’une huître… bien entendu. On va pouvoir occuper nos dimanches comme ça).
Lui : Formidable, j’ai hâte de voir tout ça.

C’est donc deux minutes après qu’on eut levé nos fesses et tourné les talons que S et moi-même nous nous regardâmes … (faut attendre que le processus de réflexion ait fait le tour du neurone) : ah ouais, 2007. Et si ça marche. Valavalavala.
Est-ce qu’on aurait pu dire non ? Est-ce qu’on aurait pu présenter une facture pour le travail déjà effectué, des moins cons que nous, enfin des plus aguerris à ce genre d’affaire, mieux organisés en tous les cas, l’auraient fait bien sûr et surtout l'auraient prévu.
Smiley qui s’auto-détruit, se lapide, se pend, se noie, se conchie, se tronçonne en deux, s’atomise, se damne sur neuf générations pour lesquelles seule une vierge née d’une mère vierge pourra lever la malédiction, s’enterre et va se coucher.

On est quel jour déjà ?

24 mars 2006

Caprices de retour


J’exige que ce fax me dégueule des commandes.
J’exige que TOUTES mes pensées se démêlent là tout de suite.
J’exige qu’elles s’impriment clairement sur l’écran de mon égotisme sans l’aide de mes doigts.
Je veux les mettre au chaud entre ses cuisses.
Je veux du soleil à cinq. UN DEUX TROIS…
Je veux que la prochaine voiture qui passe soit rouge.
Je réclame le silence. Que ce ventilateur se taise. Que cette mouche meurt.
Je réclame un sursit, que le temps qui s’écoule se gèle et tombe en morceaux. Que rien qui ne se signe dans le dos ne soit irrémédiable.
J’aimerais retrouver mes boîtes de lego, l’horizon, l’inconscience.
J’aimerais crier sur le petit vieux d’à côté qui pue le chien mouillé.
Gnagnagnagnagnagnagnagna...

18 mars 2006

Oooooooon feeeeeeeeeeerme ! Messieurs dames par ici la sortie ! 18h30 c'est du chrono bien huilé. Donc à nous la route sauvage et ses innombrables fous du volant, les djeuns en goguette, ivres de leur liberté à peine pubère, les petites mamies les bigoudis au vent dans leur machines infernales lancées à 60, les biches suicidaires à l'orée des fossés, les hérissons pour qui c'est trop tard. On va s'échouer là où les lumières des villes se feront plus flamboyantes, là où la bière coule à flot. On foulera les trottoirs en claquant fort des talons, on slalomera entre les tessons et les étrons gras, on repoussera du coude les premières victimes de l'apéro et on se dirigera au bruit. Youuuuuupi on part à l'aventure loin de ce pâté de maisons.
Peut-être qu'on ne reviendra pas, c'est le risque à prendre. Le goût de la détente, des plaisirs simples, une vraie aération depuis Noël. On ne va pas rater ça.

17 mars 2006

Chapi Chapo


Chapi Chapo 01
Vidéo envoyée par cymru
Une animation tout simplement psychédélique !
La musique de fin me mettait carrément en transe.
Et on se demande pourquoi je suis comme ça maintenant...

kaamelott - Les Nouveaux frères


kaamelott - Les Nouveaux frères
Vidéo envoyée par cymru
J'AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAADOOOOOOOOOOOOOOOORE
C'est d'ailleurs tout ce que j'ai à dire aujourd'hui (ou presque)

16 mars 2006

Tu tue je

Tu saisis ce pronom et puis tu lances des mots sur la piste. Tu espères, tu te demandes si ce « tu » est un autre. Tu cherches derrière le miroir, tu te sens pointé, l’index retourné vers cet usurpateur et le doute s’installe. Tu découvres ce voile à peine opaque, ce désir à peine voilé, il se peut que le malaise s’installe, tu prends ton ticket et tu attends.
Tu ne vas pas très bien en ce moment, tu réfléchis beaucoup, tu renifles sur ta vie. Quand la lumière est belle, tu estimes avoir de la chance. Tu relativises, tu prends de la distance, tu sais qui tu es. Tu sais ce que tu as gagné, tu sais ce que tu laisses derrière, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Finalement tu te sens agressé, tu résistes, tu ripostes, tu n’es pas un être mêlé, amalgamé, tu n’es pas pensé, tu n’es pas dicté. Peut-être spécules-tu sur le hasard et tu scrutes de l’autre côté du rideau la main qui te semble faire un signe.
Tu t'énerves, mais enfin, cela rime à quoi ! Tu te demandes encore, s’il est des comédies plus puériles, des expériences plus inutiles, ou plus maladroites que cet échange gauche de signes. Deux grammes de grammaire amusante dans une soupe claire. Un peu de colère, un peu d’ironie teintée d’ennui, quelques questions, un fugace vertige, une parenthèse essayée. C’est pour rire, mais déjà tu comprends que le « je » n’existe que le temps de le dire ou bien de le lire, il n’est utile que lorsque le dialogue se noue, et même dans un cahier intime où je dors sur ma page et interroge mon passé, je deviens un autre pour me lire.
Le je passe le relais. Toujours. Même si les réponses ne s’affichent pas. Tu te demandes une dernière fois ce que tu peux bien répondre.

13 mars 2006

Ordre et désordre


"On" m'a demandé d'envoyer un book par e-mail, alors je rassemble, je scanne, je classe, je prépare pour le web, et je suis contente, aujourd'hui.
Même si j'ai toujours l'impression de travailler au milieu d'un concerto pour marteau-piqueur parce qu’au coeur de ces 17 milliards de projets, se cachent 17 milliards de litres de concentrés de doutes qui me transpercent de 17 milliards d’épingles géantes.
Terrible cette maladie du « même si », et du « mais », je l’ai attrapée je crois bien. Ok je corrige : voici donc 17 milliards occasions d’accrocher l’espoir de ne pas travailler vainement.

Je commence par une première peinture facile, entendre décorative – dans ma bouche c’est plutôt péjoratif. Pour trashifier le rendu et saupoudrer mon billet d’ondes négatives, ouh que je suis mauvaise, je vous offre de quoi vous trépaner. Encore Shane Cough, c'est bien mangez-en.

12 mars 2006

En direct du royaume du Toboso


J’en arrive à un tel détachement avec moi-même que parfois, dans un éclair de lucidité, je me fais pitié. Si si.
Alterné avec des phases d’admirations indécentes : putain quel courage j’ai.
Enfin et de manière générale, quel courage nous avons, nous autres bidibules Don Quichotte, en équilibre les bras nerveux s’agitant comme des élytres sur notre motte de terre bien face au vent.

Bon je vais aller me faire friser le neurone sur une chaise électrique.
Ca tangue vachement par ici.
On branche, (Shane Cough, Mutation)

04 mars 2006

Syriana

Vu il y a une semaine Syriana, avec un George Clooney qui me fait penser à Jean Yanne ! Avant que les mots ne m'échappent ou que je ne revisionne le film en dvd, je jette ici quelques idées.

George Clooney est très bon donc dans un rôle à contre emploi, homme de terrain de la CIA, qui rassemble des données sur le Moyen Orient, dont personne n'en a rien à foutre, ni de ses données chiffrées, observées digérées analysées, pointues, ni de lui, simple pion dans les rouages de l'organisation. Un film très dense, pas facile à démêler, dans lequel les rapports entre les grosses industries pétrolières US, le gouvernement US, et les pays du pétrole à la botte de ces méga structures économique (CIA compris) sont vus sous plusieurs angles d'attaque. Un traitement pas du tout manichéen alors que les traitements de surfaces médiatiques les enferment facilement : deux pôles qu'il vaut mieux maintenir dans leur camp respectif, même si c'est artificiel et sous couvert de religions ou d'idéologies politiques ; les bannières s'agitent dans une sorte de tango hypocrite, d'un côté l'occident donc, de l'autre l'orient ; d'un côté la chrétienneté, de l'autre l'islam. Binarité forcée, où quelques princes arabes éclairés plutôt laïques voudraient voir leur pays évoluer, mais pas d'bol hein, le système économique n'a surtout pas besoin que ça évolue.
Comme dit Mafalda, on en ressort un peu abattu, mais avec la sensation agréable d'être pris pour un spectateur "en recherche".

02 mars 2006

Une valse

Un peu de grace





Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
L'amour s'égare
Au long de la vie

Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
Mais tout bouge
Au bras de Melody

Les murs d'enceinte
Du labyrinthe
S’entrouvrent sur
L'infini