01 février 2007

Encore des bouts



Un esprit clair, la position bien droite sur la douleur assise loin, très enfouie, plus profonde, les trémolos séchés, engloutis dans un mouchoir il y a bien longtemps jeté, débarrassés des insomnies, dégagés des fréquentes hypocondries. Tu peux respirer, dégager les craintes, oubliées dans du lait chaud bues par petites gorgées dans du miel. Tout ce qui affecte, pourrit, écrase, accumule dans le foie, l’estomac, vrille et reflux, soulève, écœure, dégueule, chie, contracte, retient en ton cuir, se déloge de ton crâne. Tu peux sourire, aérer, ouvrir, assouplir, arrondir, les lèvres offrir, arrondir ta libido de milieu du mois à ses mains, à ses caresses mêler et puis tu peux enfin dormir. Des eaux dormantes, des lunes noyées, des marécages citadins, des étrons hirsutes, des bancs collants, des restes de la veille mal digérés finissent par se récurer, le matin absorbe ses déchets lentement et vidange ta nuit emportée par le ballet des éboueurs.

Plus clair.