15 février 2008

Synthèse


Tentative d'irruption. De la chair immobile à la pensée mobile installée à la frontière de nos consciences. Evaporée peut-être à peine, confondue prochainement notre. Signal après signal, silence en rondelles, l'éllipse s'affole avec inquiétude égale.

06 février 2008

Voyage voyage



Les idées qui se décantent au levé du jour me montrent des vérités tues comme des secrets de famille trop lourds, et puis tout à coup éclatent dans un verre de trop, leurs silences et leurs oxymores.
Les vérités de la veille sont des rouages, des machines huilées, des points reliés, une constellation. Nettes comme des panneaux publicitaires mais aussi un peu tapageuses, un peu menteuses et un peu monstrueuses. A voir demain si elles tiennent la promesse d’un soir éthylique.

Ce sont les paysages bêtes d’une nature faite pour l’homme qui filent emportant mon sommeil et qui fixent ses éclairs entre deux gares. Apprentie medium au front plombé contre la vitre embuée, je cherche demain au bout des quais brumeux. Gare de Lyon, je descends clairvoyante, j’ai fait parler la douleur, nous devrons nous faire plus forts encore à moins que la promesse ne se perde au fond d’un wagon chimérique. C'est un fabuleux voyage qui berce des paroles. Ce sont des paroles sages qui paraissent anciennes.

A 9 heures le cocon du train s’éloigne dans un sifflement et la ouate m’enveloppant se dissout dans les limbes. A 9h15 je ne sais rien, je ne sais plus.