13 juin 2008

Un jour comme un vendredi



Les lianes d'un azur
au secrètes fenêtres
partagent leurs racines
et lézardent leurs murs
….

Mon rhume plein de germes arrive à son terme, le reste de la journée, s'est terminée en crise temporelle : bourrage de temps dans la machine à travail.

Et tes mains amies ou mes mains sur ta peau constituent la limite qui fait que je ne suis pas complètement raccord avec mes principes d'exclusivité. Ces limites ne disent cependant pas que je trouve cela agréable, alors....
Chaque mot nous appartient, chaque sens, nous les offrons à qui veut bien les entendre, et quand on les accepte, la réaction qu'ils suscitent forcément ne nous appartient plus, mais nous pouvons quand même continuer et essayer. Arriver au plus juste de ce que nous pouvons faire passer.
Je te laisse un peu de mots, d'émo ?

Je travaille comme une folle sur des tissages de pixel. Je détoure, truque, masque des lignes laides rajoute pixel par pixel des couleurs.

Pouah ! des bestioles à rafistoler, des poils à éliminer ou bien à rajouter, du scintillement sur lesquels mes yeux explosent presque. Les deux sont à la limite de la crampe souvent, et je suis en quasi apnée. Très physique, alors que mon esprit erre... ça doit se voir que je cherche les mots tellement ils sont tout ratatinés dans mon labyrinthe en bouillie d'avoine. Avoir l'acrobatie buccale facile dans ces moments, mais chut belle amie j’ai reçu tes baisers volants et je t'envoie mes baisers rampants, genre GI, avec des rangers trop lourdes et de la gadoue aux mollets, je dois lutter contre des assaillants invisibles, qui me tirent sur les paupières et les neurones, les salauds, ils ont des armes chimiques, vais pas pouvoir lutter... pensées en rafale, raccourci du temps, souvenirs et ce virus qui rame, dans le sang en vrai et qui se reflètent dans les neurones en silicium qui font des hoquets de machines asthmathiques.
Saleté de rhume et bête bécane.

Le temps qui déborde et moi qui me fous dans mon petit bordel quotidien, là je commence à trouver ça envahissant, je frise la claustrophobie dans ce bureau jungle, et la chambre ressemble à une station de ski, la table basse du séjour a disparu sous la dernière averse de neige, chais pas où, alors on mange sur nos genoux.

Je lève le nez et le week end commence par la fenêtre ouverte et son entremise offerte. Les pensées qui bricolent, les pensées qui bricolent.

09 juin 2008

Vue sur mon crane

Il y a des tableaux dans mon studio deux pièces accrochés au fond de mon crâne.
D'abord, j'ai regardé cette ligne se tracer, puis maintenant je vois le cercle se fermer. L’envie d’un cercle. J'attends le bon moment c’est vrai. Elle est posée depuis quelques jours, elle finit par me paraître familière. Aujourd’hui j'essaie encore de trouver le bon moment. Ma nature fait que j'apprécie les choses quand tout est réuni pour leur accorder l'importance qu'elles méritent. Et puis il y a un peu de peur aussi. Je suis un peu malade des gens.

Enfin je sais bien que ne peux pas passer à côté de cette envie. Je l’écrirai sans cesse, toujours je la murmurerai ou bien la fantasmerai. Il y aura des canapés pour l’accueillir, là au fond de mon crane. Mais aujourd’hui je ne l’ai pas encore arrosée, elle cohabite avec le bonzaï ressuscité, patiente. Alors quel degré de réalité lui attribuer. Quel degré de courage puis-je mobiliser ?

Je n’ai jamais rien maîtrisé rien sur le plan social, pas un chouia de zeste d'ombre de fils et de liens, tout pendouille dans le vide même pas sidéral, un vide que j'ai construit avec des bouts de principes qui ne tiennent pas toujours longtemps et un sacerdoce d’adulte mal assumée. Je ne maîtrise nada du quotidien et le vent s’engouffre comme l’imprévu.

Pourtant j’avais placé l’imprévu comme principe fondamental de ma vie sociale, peu d’attaches, mais je vieillis je crois et ce n’est plus tellement rafraîchissant en face des petites cases de vies autour qui attendent leurs petites croix de lien. Il y a de plus en plus de croix et comment arriverais-je à les tracer moi qui ne peut me pencher sur le clavier à cause de ces manches cousues dans le dos ? Alors je tape avec le nez… Déjà je ne me fais plus autant sourire… Il faudra bien que je me montre en vrai, il faudra bien que je sorte de mon antre.
Il faudra bien que je leurs dise de vive voix que je les aime.
Je me sens comme une araignée dans la tempête de mon cerveau, l’ironie flirte toujours avec une certaine violence pour ma défense.

D’accord, je me suis longtemps abîmée je le vois bien, moi qui vais mieux. J’ai repris la truelle pour reconstruire des tours déglinguées, celles avec du vent et j’accueillerai les gens dans ma tourelle pour leur dire que je les aime.