17 septembre 2011

Premier pas

Chaque fois c'est pareil .
Allez c'est pas grave, viens.
Oui mais après, tu sais l'après ? La courbe, l'euphorie, on y croit, on est transporté, on existe plus fort et puis on redescend.
Et alors, on n'y est pas encore.
Non pourtant j'ai presque déjà envie de pleurer.
Mais on n'a pas fait deux mètres...
Et voilà, tu le dis, c'est déjà derrière.
... Pff tu gaches tout.
Alors je n'y vais pas.
T'es pénible.
T'as pas peur toi ?
Si mais je veux voir.
Moi aussi...
Alors viens on y va.
Qui c'est qui paie ?
C'est gratuit.
M'étonnerait, y a jamais rien de gratuit.
Je te l'ai déjà dit peut-être...
Quoi ?
Que t'étais pénible.
Oui mais tu comprends la vie est meilleure fantasmée plutôt que vécue non ?
Okay, la réalité est souvent chiante je te l'accorde, mais prendre tous ces trucs nouveaux dans la gueule - pour de vrai - c'est...
... la déception, le désespoir, la tristesse infinie, la mort...
C'est dingue ça, on y va à cette putain de fête foraine, oui ou merde ?!!
...


05 septembre 2011

S.

Je vais arrêter d'écrire sur le mur au-dessus de ma tête, sur ma peau au-dessous des mes hanches. Je vais arrêter de tracer les mots que tu ne dis pas, je vais arrêter d'apprendre ceux que je tais. Je vais acheter un cahier de musique pour y accrocher ma voix qui s'essouffle et puis y sécher un peu mes pleurs aussi. Et puis on va parler un jour, en vrai, dis, lorsque tu auras retrouver l'adresse de chez nous ?