24 mai 2011

Tchin tchin

Douce soirée, toi qui me lit, moi qui dort encore. Bisou dans ton déca. Bonjour tout fatigué de sommeil à peine dégagé de mes yeux collés. A peine je bouge, à peine je parle et vite à moi se ramènent les bribes d'hier. Déjà se rappelle le jour, déjà se rondellent les mots, sur la tranche de pain tout juste pétri. Cases, croix, cases, croix. A faire et à défaire. De retour à demain j'ai le temps qui se prélasse au soleil flétrissant. Roses, mauves, légères éraflures dans la page soyeuse qui se tourne et où la lune se pose. Sur mon au revoir léger léger comme la brise qui se lève, je lève le verre. A ce matin !

22 mai 2011

Moi j'dis...

c'est marrant ce message "je suis désolé mais seuls les peuvent laisser un message", les quoi, d'abord ? les cons ?
Tout ça pour dire que ça fait une heure que j'essaie de poster ici et que je tombe sur cet avertissement à la nœud.
Enfin là évidemment ça marche, sinon je pourrai pas me plaindre.

15 mai 2011

Douce soeur


J'ai les doigts dans la bouche, et les ongles au bout. De belles notes, des mots blitz aussi. De la tête à l'encre. De la mare à boue qui ficelle, du sel et des états d'âme, jolie dame. Jolie bouche, qui me laisse sans voix, étranges visions qui me laissent sans yeux. Les jeux acrobatiques de notre Amitié me manquent. J'ai copié ton A, je ne réponds pas sur le i, je te laisse à la douceur du jour. Il est l'heure de faire beau.

08 mai 2011

Déluge


J.M.W Turner (1775-1851) Le Déluge, vers 1805.

1999, j'étais étudiante à Paris et il ne s'était pas passé grand chose, mais putain je me rappelle de la route quand on est rentrés chez nos parents, 300 bornes de preuves de la révolte de la veille ; sur le bord, des décapités à l'écorce fêlée, des racines nues délestées de leur corps tombé plus loin dans les jardins, et puis quelques maisons béantes. La nature laisse des traumatismes comme des réflexes dans les souvenirs et régulièrement d'autres stimuli reviennent bercés nos orages : surveiller les plafonds pour voir s'ils ne suintent pas, vérifier les sols pour voir s'ils ne débordent pas de pluie et puis surveiller les cascades qui jaillissent au milieu du salon.

Moi j'dis...

quand je ne reçois plus tes mails, je pense à une erreur diplomatique, un mot déposé mal taillé... ou bien alors un malheur arrivé, un truc terrible comme l'amputation de tes bras.

03 mai 2011

Megateuf


Faire une mise à jour de mon blog. Ok. J'ai des trucs qui traînent, et je retourne à mon super méga programme spécial Euphorie avec en prime le contact avec les gens, ma sympathie naturelle, ma bonne humeur, mon envie de jouer, wouah j'ai une putain envie de jouer, wouah je vais m'éclater à Freecell wouah double wouah c'est une soirée d'enfer qui annonce tout plein d'autres soirées géniales. Je suis trop trop heureuse, je frise l'overdose. Avec un peu de chance les voisins d'en face vont fumer à leur balcon et moi je vais ouvrir toutes les fenêtres pour en profiter, pis je me mettrai une paille dans le nez, pis je me servirai une limonade avec un zeste de thé pour colorer et du bicarbonate pour faire buller, pis je me passerai "l'auberge espagnole" pour me faire croire que j'ai plein d'amis, wouah j'ai les bouclettes qui s'affolent et il n'est que 22h.

Moi j'dis...

utiliser nos derniers bouts de cervelle comme des cartouches pour sauver l'univers. Ce serait cool.

02 mai 2011

Moi j'dis...

très concentrée sur l'encre qui se vide du stylo, réfléchissant au mécanisme de pesanteur, à l'inclinaison idéal du poignet, à la résistance de la page... C'est dur.

01 mai 2011

To be or not to be


Si je suis le fantôme sans rêve qui retourne à sa trêve, je fus aussi l'image d'un visage qui fut celui de mon ghost. Ma carapace réelle et mon exosquelette virtuel se répondant dans un miroir feedback.

Et un visage sans volume, est-ce un portrait quand même ou une extrapolation ? un pur délire sorti d'un chaos de pixels ? L'imagination comble le papier laissé blanc sous quelques mèches de cheveux.

Dans toute volonté de comprendre, il faut accepter un trou, une latence, un degré de hasard laissé aux autres, aux éléments, à la virgule qui suit ; se laisser happer par ce que l'instant changeant saisit ou pas. Mais je n'existe vraiment que quelques heures par mois ou bien est-ce quelques siècles.

On connaît la chanson


Show must go on. Méthode Coué et placebo : l'inconscient se règle sur les gestes que l'on répète, alors au point où l'on en est, faire en sorte que les miettes de nos claviers et autres reliquats d'expression, soient bons. Les lumières que tu trouves fausses sont autant de fantasmes qui alimentent la boîte à mots. Tu vas voir, j'ai pas fini de le redire.
Alors on se prend quoi dans la gueule... un nez de clown, une trottinette en ballade; on écrit quoi de bien, une chanson à poursuivre, des lettres à envoyer, des contes à dormir ?
Résiiiste !