27 août 2011

God of War



Nous avons finalement peu d'occasion de nous en remettre au hasard. Nos vies sont justes faites pour les choix. Tout juste modelées pour nous donner l’occasion de nous servir de nos rouages, nos agendas, décortiquer les enjeux et les conséquences de nos coups de téléphone. Les issues sont rarement celles surlignées sur nos plans, alors nous nous battons pour qu'elles ressemblent vaguement à la ligne tirée. Nous passons notre temps à rajuster le trait et à tenter de devenir les vecteurs de nos envies sans en être les boss. Parce que faut pas déconner, on est pas si naïfs.

Un jour j'ai lancé les dés pour voir. Pour décompter. Pour me laisser rattraper... peut-être.
Je regardé mes désirs étalés comme des cartes, classés par code couleur et la toupie s'est mise à tourner. A 1, j'ai senti quelque chose doucement arriver, la force de l’inattendu et de l'inhabituel sûrement ; l'aventure au bout du goulot, éthyliquement étonnée, j'étais convaincue et décidée. M'accrocher à l'ivresse de la vitesse. La droite, les deux points A et B, y arriver le plus vite possible, le plus vite possible. Mon Gran Turismo à moi. A 2, vaguement étourdie par le manège enchanté, j'ai dû m'encourager pour rester sur le champ de bataille. Mais Chef, c'est là que j'ai commencé à paniquer, tu vois, enfin, j'ai chercher d'autres combattants pour soutenir la raison. J'ai rassemblé mes cartouches. Les rafales sous les paupières, les bombes dans l'estomac. A 3, la guerre s'était jouée sans moi, la toupie avait disparu sous le meuble télé. A 4, je n'ai pas très bien compris ce qu'on essayait de m'expliquer : qui avait gagné, qui avait perdu ?
La stratégie du désir m'a indéniablement blessée dans le dernier round, une fois les éclairs asséchés. Mais alors quoi Chef pourquoi cette guerre ?


23 août 2011

Bonheur

Je me rappelle les murs de lierres qui faisaient des vagues verticales, les marteaux en bois d'une machine à roue qui hypnotisaient au hasard parmi la foule. Je me rappelle les fréquences, je me rappelle les mantras de pierre, les pendules et les cycles, où happée, je laissais le bruit derrière se fondre en une bouillie ronronnante. Les pressés passaient, les hypnotisés souriaient bêtement installés dans un cocon limpide. Heureux d'un bonheur sans enchères.

21 août 2011

touche pause

"Et là je sais qu'il m'aime pareil, tellement qu'à l'intérieur on y joue des scènes tragico lyriques, ça bouillonne, on se greffe, on s'accroche l'un à l'autre, et moi qui n'avait pas peur de grand chose j'ai désormais peur de perdre ça, ce bout de moi qui est lui."

Les mots ont été prononcés, ils ont été incarnés et ils ont été couchés. Et là ils reposent comme une armure fragile, clignotants, tels un phare témoin, pour toujours circonscrits dans la plus reposante des tombes.

15 août 2011

Archéologie intime

Je remonte encore le rail, j'extrais, je cherche encore, je ne me souvenais pas de toutes ces strates et la douleur remonte bien sûr le long de certaines lignes extraites. A force de pêcher dans ses souvenirs miroitants on se prend un coup de soleil et des coups de kitschissimes je t'aime. Putain l'escargot évolue mon vieux !
Je dois trouver la méthodologie. A rendre avant mardi.

14 août 2011



Il fut un temps où j'aurais voulu que l'on me braque comme une banque sans trésor mais sécurisée, j'aurais aimé que l'on m’enlève comme une princesse sans royaume mais avec une tour lointaine dans les nuages. C'était hier et aujourd'hui je remonte soigner mes fantasmes fanés avec quelques ersatz polis. Ce que je fus , ce que je fis, ce dont je rêvais roulent quelques mètres plus loin me forçant à allonger le pas et à serrer les points/poings. J'ai beaucoup aimé ces rêves mais je vais peut-être finalement les laisser rouler sans moi et leur trouver d'autres propriétaire. Je vais m'en fabriquer des moins rapides. Plus adaptés.

13 août 2011

Pouet

Moi la maitresse de basse cour, au milieu des miens poulets je foutrai bien un bon coup d'ergots là où certains culs trainent dans le poulailler de ma vie.

12 août 2011

Dérèglement lunaire

Cyclothymie chérie viens te blottir entre mes bras ; entre deux tempêtes tu me donnes de jolies visions étranges qui me laissent sans yeux. A partager ou à taire tes flash je m'ouvre le crâne, je m'explose la rétine, je crève de rire.
Dis-moi pourquoi je ne peux plus t'entendre les soirs impairs. A moins que ce ne soit les soirs verts. En vrai, je te soupçonne d'être un peu mac sur les bords, tu me demandes des trucs pas croyables avec les mots des fois. Disons que je paye beaucoup de ma personne lorsque mes sens m'étouffent de trop d'émotions étalées, que je m'écroule sous mon indifférence fière comme un étendard. J'ai dû bousiller le VU-mètre. Alors je tente de contenir ce qu'il reste à contenir, avec beaucoup de doute.
Cyclothymie chérie regarde moi piquer ma crise au beau milieu des rayons surgelés, sortir en criant putain fait chier, bordel de merde, sortir du saloon, du ring, de l'arène sans me soucier de ceux qui restent derrière. Eux pas comprendre. Regarde moi sourire, apaisée, les soirs de nuages grandioses, étalant leur boursoufflures argentés, comme une peinture pompier.
Moi pas toujours facile à suivre.

Moi j'dis...

Je suis morte de fatigue mais contente et un peu morveuse de me sentir si fatiguée avec si peu de contrariétés...
(je sais je sais, deux claques)

05 août 2011

Tel est le gramme

Ici mon baiser à prendre comme un jour qui joue à Avril. Stop. Je suis passée total à l'ouest dernièrement. Stop. Je sème des bouts de neurones tous les 30 mètres. Stop. Toute enfance est traumatisante pour ceux qui ne veulent pas être adultes. Stop. Parce que je suis devenue celle que je suis, le reste n'a plus d'importance. Stop. Sauf pour les mots que j'utilise. Stop. Pour les histoires que je n'écris pas. Stop. Pour les choix qui ont été induits à mon insu. Stop. Alors je caresse mon subconscient. Stop. Alors dès fois oui je nourris mes cauchemars. Stop.
PS : Ne pas oublié. Bisou suspendu au vestiaire. Numéro 017, tu demanderas à la dame pipi qui est très polyvalente (la dame du vestiaire est en congés).