02 décembre 2016

Va donc en classe si tu veux relever le niveau scolaire français !

Amis professeurs, je vous aime (mais enfin pas tous) !
Et c'est pas parce que je m'y emmerdais grave, dans ces classes, que je vous en tiens rigueur.

Vous utilisez pour beaucoup d'entre vous, de plus en plus, des outils dits "alternatifs", comme intégrer une chèvre en classe pour la traire et vendre les fromages sur vos kermesses, ou bien faire pousser des melons, de l'ananas et des cranberrys pour vous concocter des Sex on the Beach pendant la récré. Vous cherchez, vous êtes curieux, vous essayez d'appliquer en classe certaines méthodes plus ou moins rigolotes. Par exemple la position du pigeon est sympa, mais il paraît que Jules s'est tout emmêlé la dernière fois. Voilà vous êtes des enseignants ouverts, j'en suis convaincue et je le vois, dans la classe de mon fils, pour commencer, dans celles des autres, ensuite, pour avoir beaucoup discuté avec d'autres parents. C'est sûrement un métier ingrat car il vous manque des moyens, peut-être même pour certains une latitude, et je crois que c'est là problème. Certes, il y a le programme... et puis il y a nous les parents. Des emmerdeurs patentés, qui demandent tout de vous, que nos petits lisent dès leur première année de maternelle et passent leur bac à 15 ans.

Enfin nos désirs les plus avouables sont peut être que nos enfants partent à l'école en chantant le cœur tout plein de youkaïdi youkaïda, enhardi à l'idée de se confronter à de nouveaux savoirs, de nouveaux défis, pour certains ce sera d'arrêter de cracher sur les voisins, ou de se lancer dans une contrebande lucrative de tétines. Bon, pour de vrai, c'est ici que je m'étonne : pourquoi ne voit-on pas plus d'enfants joyeux d'aller à l'école, par envie, non pour la cour de récré et leurs affreuses cartes Schtroumpfs à dealer - ça, c'est ce qui permet de les motiver - mais pour la classe elle-même ?

L'article est là : Potentiel gâché ?

30 septembre 2016

Les vacances sont finies alors... Pour en finir avec le burkini.

J'avoue que cette question du burkini me turlupine, en tant que femme, athée, féministe et citoyenne française. En tant que femme - je le suis depuis donc ma puberté - et je pense avoir assez de recul pour déclarer que ça n'a pas été la chose la plus aisée et si naturelle que cela, j'ai longtemps été balancée par l'envie de tester ma féminité à tout va, puis par moment de me cacher sous des vêtements trop amples. Période compliquée donc qui va de paire avec l'observation de notre société hyper sexualisée où la place des femmes se trouvait dans les strings des vidéos musicales . Ou bien on se sentait moche et l'on compensait avec quelques neurones, voire de l'humour. Voire même de l'humour machiste pour ressembler à ce que devait être le monde : un homme blanc de 25/55 ans, paternaliste. Bien sûr ce n'était pas toujours aussi tranché, je suppose que j'ai déployé des stratégies séductrices en fonction de mes humeurs hormonales... et les débats féministes alimentaient mes observations sur ce monde et ma petite personne.
Je devais donc accepter mes poils, peut-être même les exhiber, me balader seins ballants tous défauts dehors, brandis comme un étendard de la cause féministe me foutant du regard d'autrui et surtout masculin. Avec la route mon féminisme est devenu plus serein, mais je refuserai toujours qu'un voile recouvre les femmes parce qu'une loi divine ou autre les déclare inférieures au mâle.
J'en suis toujours là : que montrer de moi quand je sors ? Comment se sentir bien avec soi-même ? Une chose est sûre : jamais personne ne dictera mon apparence, ni les féministes, ni les intégristes, ni les publicités, mon cerveau et mes contradictions déjà me suffisent.


Alors si j'en suis là, moi, fille libre de tout carcan religieux ou paternaliste, car libre et éduquée d'une façon ouverte depuis ma naissance, où en sont-elles toutes celles qui ne le sont pas, elles, libres de faire émerger leurs opinions religieuses, sociétales, politiques, philosophiques, psychanalytiques - Freud ayant créé toute une vision polluée de la femme perfidement infiltrée dans notre filtre occidental... pas merci à lui ?
Alors oui, que disent-elles ces femmes ? Certaines jouent/joueront leur rôle de bon petit soldat islamiste consentant (?) et zélé et porteront un burkini provocateur sur nos plages de "droits laïcs". D'autre le feront ou le font pour se sentir libre sur la plage et dans les flots avec l'accord bienveillant d'un tuteur musulman "modéré", les autres ne bougeront pas de chez elles car se mêler aux impudiques était et restera impensable - opinion partagée ou non.  

Mais en fait c'est génial le burkini : plus besoin de s'épiler, les bronzages zébrures ne se voient plus et finissent par s'uniformiser, les cheveux peuvent rester gras, les défauts de la peau sont dissimulés et puis quand t'es canon, tu restes canon !(Rire)



 

21 juillet 2016

Pan !


Au début c'était simple, c'était rien, et puis un soubresaut du rien vacille, un rien de soubresaut puis le reste qui s'amoncèle, s'annule, se cherche et se sépare, se rassemble et tâtonne, touillant dans le hasard. Rien que du hasard s'organisant à tâtons dans le pourquoi pas. Cela tiendra ou pas, cela fera ou ne fera pas. Rien que du rien avec du moins rien. Au début c'était simple nous étions à peine plus que du rien avec ce moins rien. Pas d'intelligence organisatrice préalable. Nada, un peu comme la nôtre actuellement, l'intelligence n'étant rien d'autre qu'une succession de données qui s’additionnent dont on extrait une possibilité. Nous étions donc déjà potentiellement là, avec nos cils vibratoires, nos cornes ou nos tentacules élégants, ici ou ailleurs. Alors on voudrait vraiment comprendre ce soubresaut qui n'était qu'à peine un rien, plus un petit moins de rien, ou, un petit plus… va comprendre ? A quoi bon ?

Nous ? C’est quoi ce Nous dont nous nous rappelons du haut de notre première amibe, ce fameux presque rien. Ce nous qui s'est construit des contes sur sa genèse scatologique. Et, brillamment au cours de cette phase anale, nous avons imaginé que nous participions à l'organisation du monde. Ce Rien que nous sommes, souvenirs cumulés de toutes ces accumulations rapides ou lentes, assemblés en données de plus en plus complexes, nous autres petits êtres pochés à la casserole du rien, voulons retrouver maman.

Le rien ne peut se penser avec du rien, l'intelligence ne peut se penser avec l'intelligence, le beau ne peut se comparer au beau. Il faut être laid pour le reconnaître, il faut être idiot pour saisir la clairvoyance. La compréhension ne peut se saisir qu'à travers le prisme de la différence. J’ai trouvé un jour qui me ressemblait, j’ai trouvé à qui m’assembler, mais fusionner n’est pas comprendre, c’est simplement magique or la magie n’a que faire de la réalité, des autres et de la politique. La métaphysique n’est pas un écrou, ni même la serrure par laquelle nous observerions le vrai monde. C’est la psyché sans l’estomac. Je le sais j’ai testé : j’ai bouffé mon amulette un 15 février, depuis je galère à recracher des miettes qui ne s’assimilent pas ou plus. Comprendre, c'est combler une latence et donc rentrer dans le dur. Accepter une différente partition entre soi et l'autre et faire un effort. L’autre est un putain d’effort.

Je crois que c'est ce qui déconne en ce moment, on veut trouver le pourquoi à tout, et comprendre l'autre facilement. Alors on prend des raccourcis et l'on suppose qu'on se comprend tous. Et on oublie ce que signifie le mot "effort". L'effort se révèle douloureux, induit une assimilation peut-être regrettable car sur ce plan-ci n’a rien de métaphysique. D'autre ont résolu le problème : Rien n'est à comprendre, pas d'effort à fournir de leur côté, nous sommes différents et si ça finit par gêner, il suffit de tirer. Pan!
Au bout du compte, je suis rassurée, on ne se comprendra jamais.

14 juin 2016

Empreintes

Descente de week end, sous émotions perfusées. Papi mamie dans les cartons, cadre portrait décroché ramené à accrocher chez moi. Chez moi. Ce n'est plus la piaule de gamine de 15 piges la danseuse croquée au pastel, ce n'est plus les piaules d'étudiante baladées dans Paris ni même les premières années boîtes, celles-ci sont définitivement closes. Chez moi c'est une addition à moitié perdue dans l'épigénétique. A moitié sclérosée par la peur de faire mais peut-être surtout la peur de ne pas faire. Alors faudrait que je me retire les doigts du cerveau. Et arrêter les bilans. Le monde va s'écrouler et je n'aurai pas bougé.

09 avril 2016

JeruZalem

JeruZalem, ça commence comme un générique Marvel, le reste continue en une sorte de Projet Blair Witch 3.0, caméra numérique versus lunettes connectées (encore que les Google glasses n'en soient pas encore là). Ou bien Troll Hunter, plus récemment. Puis petit détour par des Racines et des Ailes pour la petite visite de Jérusalem. Et c’est là qu’on regrette de ne plus avoir 20 ans pour écumer les auberges de jeunesse avec des projets à très, très courts termes, car les rues du vieux Jérusalem sont sublimes. Alors j'ai loupé quelques Z morsures parce qu'il faut un peu de concentration quand on mange des sushis avec des baguettes en plastique. Et donc quoi, Google serait le symbole du mal... ? Et avec lui toute notre société de consommation, et quels dieux prie-t-on exactement sur le mur des lamentations ? Quoi d'autre à signaler encore dans ce petit film filmé à la dérobé. A la dérobé ? En effet, aucune autorisation de tournage n'a pu être délivrée à l'époque paraît-il, à moins que cela participe à la mythologie créée pour les amateurs du genre gore gentil qui chassent les références ciné, à commencé bien sûr par les clins d’œil aux productions de George A. Romero - et, avec l'envol du premier geek démon connecté, on est pas loin de la scène d'anthologie. Alors ok le scénario est léger et la dimension mystico/politico/religieuse ici est survolée, autant qu'un Godzilla écrasant une ville, symbolisant le traumatisme japonais post Hiroshima et Nagasaki... mais ce n'est pas le sujet, et oui : oui ce JeruZalem m'a rudement bien divertie !

01 février 2016

Il était une fois... melty

Alors là, je triche un peu, je recopie le billet que j'ai édité il y a peu sur mon deuxième blog "bocal and co". La raison en est simple, car si je cloisonne certaines notes selon le profil du blog, il n'en reste pas moins que mes yeux et mes oreilles aiment, ici ou là !
Photo prise par Théodore (3ans)
J'ai dévoré le livre de William Réjault sur l'aventure melty. Fan du parcours d'Alexandre Malsch, créateur de ce média entièrement consacré aux jeunes de 15 à 30 ans et du blogueur/journaliste ancien infirmier, je me devais d'y jeter un œil! J’avais une petite entreprise qui a capoté il y a 18 mois. Elle a existé pendant 17 ans… mais la crise économique nous a bouffés tout crus. A priori rien à voir avec une start-up, même si les différentes réflexions sur le choix d’une équipe et connaître nos domaines de compétences sont identiques.
Se casser la figure en France, c’est pas facile, c’est - peut-être - plus facile sûrement de créer une start-up... Alors pourquoi écris-je cela? Parce que la vision de l'entreprenariat d'Alexandre Malsch prend tout son sens. Pour cela je lui dis merci. Merci de rappeler que monter une boîte c'est d'abord de la passion. Puis du stress et du stress, des échecs à relever et encore de la passion. L’ego y est souvent malmené, les doutes… mais l'aventure melty prouve que l'on peut vaincre les monstres de fin de tableau !
Et moi, son témoignage me rebooste, Alexandre un bel exemple qui donne de très bonnes clés pour comprendre comment peut fonctionner une entreprise, et cela, quelque soit sa forme, sa taille. L'écriture de William Réjault est parfaite, nerveuse, dynamique et précise, elle est aussi empathique et sensible. Elle témoigne d'une belle rencontre entre deux univers qui a pour point commun le web. Et elle en a le style, tenu comme un blog avec ses articles formant chapitres, nommés suivant les rencontres avec les collaborateurs et associés d'Alexandre. Bravo.
la fiche sur Amazon

06 janvier 2016

Moi j'dis...

Ne plus les mots s'étalent. Alors les avaler avec la journée dans son grand verre de jus d'orange.

05 janvier 2016

Bon alors quoi, merde alors, Pierrot, mon ami, il pleut dehors, ouvre moi ta porte! Promis si tu ouvres, je laisse mes chaussures dans l'entrée.

Je me perds en conjectures : ton index a ripé sur mon profil? t'as viré tout le monde? j'ai perdu à ton jeu et bim bam boum dehors? Alors quoi je ne suis qu'une greluche, toi le maitre de ces lieux, ne peux-tu pas en compter une de plus? Il faut de tout pour faire un monde, et puis quand même je suis une greluche première classe. Alors quoi, j'ai mal répondu l'aut'jour? Tu veux que je m'allonge sur le canap' pour te raconter mes blocages. Je peux pas me voir en peinture, alors en photo... Je pars en vrille quand on me dis que je suis bandante, parce que tu vois je suis une femme voilée, là à l'intérieur. Un truc verrouillé depuis l'adolescence rapport à une féminité mal digérée sans doute. Pourtant je peux parler cul pendant des heures, pourtant je me noie dans des océans de plaisir... pourtant, oui je verrouille. Et ça ne m'aide pas à me sentir mieux, mais c'est la parade que j'ai trouvée. Et je sens bien que tous ces mots là étalés vont m'assécher à coup sûr. D'ailleurs je n'ai rien à déclarer, rien de profondément universel à fixer dans le marbre, je ne sais parler que de moi et finalement assez superficiellement. Je manie mal la géopolitique, j'ai une culture pop très partielle. Quelques souvenirs d'histoire de l'art, la danse en fond sonore. Voilà pour me vendre. La fille sexy c'est pas moi, c'est l'autre. C'est pour cela que je soliloque ici sans doute. Je n'ai rien dis d'aussi personnel d'ailleurs depuis des lustres. Même si je ne suis pas complétement honnête. Derrière un écran comment l'être? Et là tu vois en enfilant ces lettres au fur et à mesure, mon côté salope se réveille, mon capitalisme primaire enroulé dans mon cervelet embourgeoisé : je rentabilise. Si je ne dois plus rien écrire pour cause de vaginisme intellectuel, autant le recopier sur mon blog comme une ode à ma misère. Je marquerai ainsi pour toujours le jour où j'ai mendié. C'était jeudi. Alors quoi, Pierrot, mon ami...
Alors quoi je pourrais te demander comment toi tu vas? C'est vrai ça comment tu vas? C'est con mais en fait c'est peut-être la seule chose que j'aurais dû t'écrire.

Aller, je dépose "des j'aime" à ta porte. Sans mot ajouté, le clic comme une sonnette. T'en fais ce que tu veux. Un bouquet champêtre.

Janvier : an 1.
Mon baromètre me dit que mon monde s'est écroulé le 23 septembre 2014. Mais le vieux monde s'est écroulé en janvier 2015. 1 an, depuis les souvenirs se sont accrochés aux actes déroulant leurs puissances dramatiques. Méthodiquement et avec la télégénie du désenchantement.

Je m'étais dis qu'ils y été allés un peu fort chez Charlie Hebdo, quand même, pour parler de la liberté de la presse... inventer un attentat, c'était too much. Sauf que c'était pas pour rire.
Et puis plus rien n'était pour rire ensuite. Le monde bricolait ses histoires à rebondissements de violences tribales, de manipulations médiatiques. Je me souviens en septembre...

Une minuscule plume est tombée. Je l'ai rattrapée et là un léger rire s'est élevé. J'ai crié au ciel que les anges faisaient mal leur boulot. S'en est suivi un chuchotement, un bruissement, puis comme un grand choc. J'ai tourné la tête en tout sens... ai-je rêvé?
Je suis triste mais préfère mille désillusions aux cauchemars très réels s'échouant à nos frontières proches.

Et puis en novembre Bibi chat est tombé malade.
Il s’est retrouvé aux urgences pédiatriques jeudi 12 novembre, perfusé et avec moult autres tentacules qui faisaient clignoter de jolis écrans à l’autre bout. Sa deuxième nuit d’hôpital à inviter une drôle de sensation dans notre intimité. C’est la colocataire de notre chambre, qui, distribuant des nouvelles de son propre fiston à son téléphone, se fige, et se tourne vers moi et m’annonce : il y a des morts à Paris, plein de morts. Je me suis dit à son ton, que ce n’était sûrement pas normal. Encore une blague à la Charlie.
J’ai compris que des entités non terriennes nous étaient tombées dessus. Les martiens avaient débarqué et dirigé leur faisceaux déglingueurs pour nous prouver qu’ils n’étaient pas de notre monde et loin de notre logique jouisseuse. Nous faisons des enfants, les incubons, les accouchons, les allaitons pour qu’ils durent un peu. Les options pour qu’ils vivent heureux sont de plus en plus minces, nous le savions dès leur premier cri, certes, mais nous avons la mémoire du monde courte et nous nous partageons une intelligence humaine bâtie sur le plaisir rapide. Les aliens s’en foutent. Ils n’ont pas besoin d’intelligence, ils n’ont pas besoin de bonheur, ils ont besoin d’espace. Toujours un peu plus d’espace.


Depuis ? Depuis nous en sommes là à compter les jours qui nous séparent du bonheur d'être des humains.
Enfin pour ma part c'est un peu faux. J'ai un petit garçon qui va bientôt avoir trois ans. Et je l'aime.