30 septembre 2016

Les vacances sont finies alors... Pour en finir avec le burkini.

J'avoue que cette question du burkini me turlupine, en tant que femme, athée, féministe et citoyenne française. En tant que femme - je le suis depuis donc ma puberté - et je pense avoir assez de recul pour déclarer que ça n'a pas été la chose la plus aisée et si naturelle que cela, j'ai longtemps été balancée par l'envie de tester ma féminité à tout va, puis par moment de me cacher sous des vêtements trop amples. Période compliquée donc qui va de paire avec l'observation de notre société hyper sexualisée où la place des femmes se trouvait dans les strings des vidéos musicales . Ou bien on se sentait moche et l'on compensait avec quelques neurones, voire de l'humour. Voire même de l'humour machiste pour ressembler à ce que devait être le monde : un homme blanc de 25/55 ans, paternaliste. Bien sûr ce n'était pas toujours aussi tranché, je suppose que j'ai déployé des stratégies séductrices en fonction de mes humeurs hormonales... et les débats féministes alimentaient mes observations sur ce monde et ma petite personne.
Je devais donc accepter mes poils, peut-être même les exhiber, me balader seins ballants tous défauts dehors, brandis comme un étendard de la cause féministe me foutant du regard d'autrui et surtout masculin. Avec la route mon féminisme est devenu plus serein, mais je refuserai toujours qu'un voile recouvre les femmes parce qu'une loi divine ou autre les déclare inférieures au mâle.
J'en suis toujours là : que montrer de moi quand je sors ? Comment se sentir bien avec soi-même ? Une chose est sûre : jamais personne ne dictera mon apparence, ni les féministes, ni les intégristes, ni les publicités, mon cerveau et mes contradictions déjà me suffisent.


Alors si j'en suis là, moi, fille libre de tout carcan religieux ou paternaliste, car libre et éduquée d'une façon ouverte depuis ma naissance, où en sont-elles toutes celles qui ne le sont pas, elles, libres de faire émerger leurs opinions religieuses, sociétales, politiques, philosophiques, psychanalytiques - Freud ayant créé toute une vision polluée de la femme perfidement infiltrée dans notre filtre occidental... pas merci à lui ?
Alors oui, que disent-elles ces femmes ? Certaines jouent/joueront leur rôle de bon petit soldat islamiste consentant (?) et zélé et porteront un burkini provocateur sur nos plages de "droits laïcs". D'autre le feront ou le font pour se sentir libre sur la plage et dans les flots avec l'accord bienveillant d'un tuteur musulman "modéré", les autres ne bougeront pas de chez elles car se mêler aux impudiques était et restera impensable - opinion partagée ou non.  

Mais en fait c'est génial le burkini : plus besoin de s'épiler, les bronzages zébrures ne se voient plus et finissent par s'uniformiser, les cheveux peuvent rester gras, les défauts de la peau sont dissimulés et puis quand t'es canon, tu restes canon !(Rire)