25 janvier 2008

Douze ans


Dis tu te rappelles les paquets de cigarettes que l’on cachait dans les fourrés à l’ombre du château. Et ces jolis garçons assis dans les arbres. On devisait sur le court terme en observations réciproques, les yeux plissés par le soleil qui tachait l’herbe du parc, on lançait des sourires et des rires étouffés. Nos gestes auréolés d’un flou à la David Hamilton tellement gracieux qu’on se prenait pour des nymphes vives et j’aimais tes créoles qui étincelaient. Des souvenirs improbables qui ressemblent à un printemps éternel. Mais tu t’en rappelles dis ? Et puis un jour les clopes ont disparu du bosquet. Et puis tu es partie emmenant les jeunes garçons en fleur.