23 décembre 2012

Un mois.

Je me rends compte...
Il y a quelques mois j'essayais de réunir tout de ma vie d'avant, de profiter de tout avant qu'elle ne change. Peur panique parfois, malgré le choix, assumé, réfléchi, voulu et enthousiaste, il y a eu quelques réveils en larme et promesse que S. devait tenir : nous serons trois, mais nous serons deux aussi, toutes les fois qu'il sera possible. Aujourd'hui je me surprends à être impatiente... presque. Et même si je pense de temps en temps qu'il s'agit d'un jeu dans lequel je tiens un rôle impensable, je trouve le costume de moins en moins large, je me sens crédible, et je crois que je pourrais même y apporter ma touche, j'imagine même qu'il n'y aura rien à sacrifier de ce que j'étais. Il aura mon lait, ma tendresse et mes levés nocturnes. Il aura ma vigilance, mes inquiétudes, ma patience et mon impatience. Il aura mon amour et mes pensées entières, dévorantes quand je le confierai à d'autres. Il aura bien sûr mes premières colères, fessées sans doute aussi et puis mes histoires d'escargot, mes jeux improbables et les dessins sur le sable. Il aura les recettes inventées, les départs précipités, les oublis de rendez-vous pénibles, les rattrapages et les plans sur la comètes. Il aura le monde à réinventer, les grottes à creuser pour nous y retrouver tous les trois, pour nous y forger tous les trois, pour nous y blottir contre le monde et quelques sorties au monde aussi. Il aura le monde à franchir, à découvrir au creux des paumes et des sourires, et je l'y aiderai.
Un mois encore. Enfin c'est lui qui décidera.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y aura tout cela. Et peut-être même plus.

Il y aura du remplissage, et peut-être moins ce sentiment parfois lourdingue qui saisit l'aquoiboniste devant la certitude de sa disparition.

Il y aura cette satisfaction (dont il ne faudra pas abuser) d'être tout pour un autre.

Je vous souhaite à tous les trois des monceaux de bonheur.

Ari

Stef a dit…

Merci Ari, et avec tes mots, s'assemblent ici comme les vœux d'une bonne fée penchée sur un berceau bientôt habité.