13 janvier 2006

L'heure du compte

Après un ultime bidouillage je garde cette nuit-la, la plus artificielle.


Je viens voler aux minutes quelques ressacs d’idées, le front un peu trop lourd comme une forêt qui s’écroule sous ses années. Poser des abîmes de pacotilles pour demain, jeter un pont entre mes envies de plomb et mes réalités de plumes. Ou le contraire. Que sais-je encore, établir une liste à croix dressées, pointer du doigt deux ou trois fulgurances sous un porche à la lumière stridente, de l’autre côté, ce qui s’est franchit, et moi là, en équilibre sur ce qui reste derrière, avec des bribes de culpabilités hypertrophiées, l’hésitation qui valse et une humeur à se fondre dans le givre, une bouffée délirante d’héroïsme, le nez reniflant son cerveau. Il n’y a plus qu’à… il n’y a plus qu’à serrer les poings dans ces poches à remplir. Enfin, dans cet avenir proche, je choisirai sûrement de m’écrouler de sommeil, un mi-sourire enorgueilli par tant de liberté.

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