22 septembre 2007

Human leukocyte antigen

Il a coupé son putain de cordon qui le retenait à sa soucoupe stérile. Il a brisé les flacons de verre dans lesquels il pissait fluo. Il a rangé sa combinaison de cosmonaute. Et je me rappelle les larmes qui s’échouaient lamentablement sur le clavier, et cette envie que le flot déverse sa rage en emportant les mots. J’aurais voulu que tout explose. L’écran hurlait et je ne pouvais rien à l’autre bout de sa vie. Je n’étais pas sa mère, ni sa femme, ni sa sœur. Je n’étais pas même l’eau qui bordait son île.

Nous étions nombreux à regarder les épisodes, des nœuds dans la gorge des coussins pour s’y blottir des banalités au bout du fil des crises de désespoir et de l’attente au creux des mails. Et puis il y eut la greffe. La sensation qu’une aventure cynique se jouait aux dés. Nous avions les yeux vides, il avançait comme un funambule sur nos souffles coupés.

Et au bout de tous ces putains de mois qu’on finît par oublier, au bout de tous ces mois qui s’enfilaient sur l’épée, une annonce est tombée : il est enfin guéri. Définitivement.

2 commentaires:

Pangloss a dit…

Coucou toi !
Comment va? Ca fait un moment que je n'ai pas eu de tes nouvelles...
Hope everything's all right,

Des bises

Unknown a dit…

... c'est juste que mon boulot m'atomise un poil en ce moment. Un milliard de charettes et j'ai tendance à pondre des nouveaux projets toutes les 5 minutes. Et puis je veux tout développer. Faut que je me pose.
Des pensées pour ta petite entreprise !