09 octobre 2005

Bienvenue chez moi !

Corinne-Ari-Raphaël, tu es une étrange adition et je t’aime sereinement même si le jeu qui me mène m’apporte des pointes d’excès stylistiques, des moments où je lâche des délires de pixels ou autres envies de croisements. Tu es un personnage désormais assis dans ma tête, installé dans ses multiples studios dans lesquels je change l’eau des fleurs. Chaque facette de toi est un ami véritable de chair et d’os, trois amis chers dispersés dans des temps de la réalité, propres à chacun.
Chaque mouvement de meubles déplacés me raconte une histoire, une nostalgie, un avenir. J’ouvre tes fenêtres, j’aère, je mets de la musique et quelques tableaux, uniquement ce que j’aime, parce que je ne me fais pas d’illusion, là où t’es, tu es un peu moi mêlé à d’autres superpositions qui doivent être un peu toi. Trois fenêtres ouvertes avec le bruit du macadam people au nord, le rire de deux enfants à l’est et au sud les grillons du soir.
Le temps irréel - enfin l’est-il - te flashe en amoureuse dingue, en chasseuse de trolls, en nouveau père, en ancien cosmonaute, en gonzo funky guitar-hero, en-adulte-responsable-mon-cul.
Je te visite plus souvent que je ne vois tes homologues de sang, tu me suffis souvent, parce que tu es rodé à mon temps capricieux, tu es ma nostalgie sans douleur et tu es mon fil noué aux autres de mes fils.
Tu vieillis avec moi sans souffrir du décalage horaire.
Alors la réalité ? La réalité n'est pas moins agréable, elle est juste moins pratique.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Merde y a un "e" à bienvenue, c'est le point d'exclamation qui m'a fait vérifier.
Sinon tu es le bienvenu...

Anonyme a dit…

La réalité est casse-couilles, petite soeur.

Imagine deux points dans le ciel : la réalité, c'est la droite entre ces deux points. Rapide, claire et efficace. Les chemins sinueux qui sont autant d'impasses consenties à notre imagination débordante, nos fantasmes guillerets, ces chemins-là nous aident à vivre. Convenons-en.

Le plein de bises.

Unknown a dit…

Héhé, c'est un mutant qui le dit, raison double pour en convenir.
(Cross-comm)