30 octobre 2005

Mon Graal, part one.

7,90. Hier je me suis achetée une brosse à dents électrique. Elle trône, fière, debout sur la tablette de la salle d’eau. Forcément une brosse à dent qui tient toute seule c’est un appel au mystère, d’emblée son érectile nature fomente l’étrange et le merveilleux, l’aventure est au bout de la langue. Il y a des sabres lasers là-dessous, des enlèvements extra-terrestres et des séances de torture infligées par des ennemis géants, blonds à la mâchoire carrée.

J’ai toujours été attirée par les gadgets qui font du bruit, qui clignotent et à deux balles. Quand j’ai eu 12 ans j’ai craqué pour un chapelet en plastique qui brillait dans le noir, une superbe lueur verdâtre qui faisait l’attraction de mes pyjama party. C’est d’ailleurs, avec les prises de bec au sujet de Marie-Madeleine qui m’opposaient sempiternellement à soeur Christiane, les seuls souvenirs tangibles qui se sont extirpés de mes communions, première et solennelle. Non, en fait, pas tout à fait, il y a eu le patin de Laurent Papin lors de mes trois jours de retraite spirituelle. De quoi nourrir jusqu’à la fin de ma vie mon béguin pour la machination et le côté obscur. Je suis revenue de cette retraite avec mon chapelet dans une main et mon athéisme dans l’autre.

Mais là, ce truc-là, rapporté d’Auchan me promet quoi à part une nouvelle expérience ? Un petit orgasme ? Mieux, une révélation !

(Source de l'image http://www.absolutearts.com/portfolio3)

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