31 octobre 2005

Quatrième. End


4. Il y a donc une chute. Parce que c’est très violent, la révélation ne se révèle que dans la violence.

D’abord il me faut juger du résultat : impeccable, les dents sont lisses et paraissent plus blanches, le tartre lui-même semble reculer. L’engin peut s’apprivoiser relativement vite pourvu que l’on soit motivé, c’est une bonne nouvelle, il y a une sorte de permis à passer, et ça me semble normal. J’envisage même de me procurer bientôt un modèle supérieur, un plus gros calibre, une cylindrée plus onéreuse qui passerait les 10 euros, mais certainement mieux adaptée à des mains qui vont devenir rapidement expertes dans le maniement.

Lorsqu’on arrive à limiter les projections à l’extérieur, lorsqu’on arrive à atteindre La dent du fond, lorsque les guili-guili sont ravalés au niveau d’un sourire intérieur, l’illumination se fait.D’un seul coup un monde s’ouvre : celui de l’effort minimum, de la soumission à la facilité, à l’abandon dans le plaisir tout fait. Lorsque les gestes deviennent mécaniques il suffit de se laisser faire, parce que cela a été étudié par d’autres, il faut faire confiance dans le confort que l’on nous crée. Vive la direction assistée, vive les escalators et les mini-hachoirs Seb « c’est bien ».Il suffit d’acheter ce qu’on nous propose, de regarder la bonne pub à la télé, et de foncer au bon rayon.

Se laisser bercer dans un fucking chair.

4 commentaires:

Planty a dit…

Se laisser bercer dans un fucking chair.

Je sentais bien que tu te reservais sur le laisser-aller pour un lâcher excellent !

Unknown a dit…

Ha, c'est que t'as le plus souvent la version brute !)

Anonyme a dit…

J'ai pas compris la chute !?



(au fait, salut Stef!)

Fan.

Unknown a dit…

Hé Fan ! C'est sympa de passer par là.

Pas grave si t'as pas compris... t'as une brosse électrique au moins ? (si, non, ça expliquerait)